L’année dernière, je vous parlais de Karotz, le dernier Nabastag. Mais depuis, la famille s’est un peu agrandie puisque j’ai eu l’occasion d’adopter aussi un Nabaztag (V1) et un Nabaztag:tag (V2).

J’ai eu la chance de les acheter au bon moment. Quelques semaines plus tard Olivier Mével (un des papas du Nabaztab) relançait sa carte Tagtagtag (en financement participatif sur Ulule) et comme à chaque fois, les prix se sont envolés.
Evidement, je ne pense pas que les 2 dernières annonces soient sérieuses, mais si quelqu’un souhaite me racheter mes lapins à ce prix là, qu’il me contacte. Je lui offrirai les frais de port, avec en plus un exemplaire dédicacé de mes livres, un autocollant Arduiblog et éventuellement un bisou sur le front (si je le rencontre à la Maker faire). Par contre l’annonce à 340,00 illustre parfaitement la spéculation qui existe encore pour un objet qu’on trouvait encore l’année dernière à moins de 100 Euros.

Le kit TagTagTag proposait la carte TagTagTag, un Raspberry Pi Zero WH, une carte micro SD de 16 Go (finalement, j’ai reçu à la place une carte de 32 go) et le tournevis triangulaire (indispensable au démontage des Nabastag et Nabaztag:tag). Mais il était également possible d’acheter seulement les cartes TagTagTag et/ou NFC.

Il reste encore quelques cartes en vente (à cette adresse), mais dépêchez !!! Si vous ratez cette occasion, il faudra certainement attendre encore quelques années…
Mais à quoi sert la carte TagTagTag ?
Pour comprendre, il faut revenir aux origines du Nabaztag. En 2005, l’ADSL se développe mais les objets connectés n’existent pas encore (et tout le monde n’a pas le WiFi chez lui). L’Arduino débute à peine et le Raspberry Pi n’arrivera pas avant 7 ans. Les créateurs du Nabaztag offrent aux geek de l’époque, un adorable petit compagnon mécanique qui interagit avec eux en parlant, en bougeant les oreilles et en faisant clignoter ses LED. Le succès est au rendez-vous (environ 150 000 exemplaires vendus) mais le lapin possède un énorme point faible : il a besoin d’un serveur distant pour fonctionner. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une erreur de conception. C’est simplement le modèle économique choisi par les concepteurs du lapinou. On attire le client avec quelques services gratuits et on lui donne envie de souscrire ensuite un abonnement payant.
Malheureusement, ça ne fonctionne pas, les clients n’utilisent que les services gratuits. Dans un 1er temps, le coût des serveurs est financé par les ventes des nouveaux Nabaztag. Mais ça ne peut pas durer très longtemps. Quand les ventes baissent, le système s’écroule. Il s’en suit une série de faillites et de rachats successifs pour aboutir en 2015 à la mort du Nabaztag.
Enfin pas tout à fait, il serait plus juste de parler d’hibernation ou de coma, puisqu’il fonctionne toujours (il suffirait simplement de redémarrer les serveurs pour le réveiller).
Pour le Karotz, le modèle le plus récent il existait déjà des solutions (j’en ai parlé dans un précédent article). Mais pour les premiers lapins (Nabaztrag et Nabaztag:tag) c’est plus compliqué parce que la quantité de mémoire disponible n’est pas aussi importante. Il y a eu bien eu des efforts pour créer des serveurs de substitution mais ça ne règle pas le problème de dépendance à internet du Nabaztag.
La meilleure solution ce serait peut être une greffe de cerveau ?
C’est justement le but de la carte TagTagTag. Elle permet de remplacer le Microcontrôleur du Nabaztag par un Raspberry Pi Zero (W). La précédente carte (datant de 2018) était verte, la version 2021 est noire mais sinon il me semble qu’elles sont identiques (cependant, je n’ai pas la carte de 2018 pour jouer au jeu des 7 erreurs).

Installation et utilisation de la carte
Sources et liens utiles
- Site officiel Tagtagtag
- Tutos d’installation et configuration
- Forum Tagtagtag
- Infos techniques sur la carte Tagtagtag
- Téléchargement de pynab (Raspberry OS version Nabaztag)
- Téléchargement de Raspberry Pi Imager
- Connection au Nabaztag
- Oreilles imprimées en 3D
- Oreilles de Noël
- Le journal du lapin
- Le musée de Nabaztag
- Article de Next INpact